Législation

Vaccination contre les HPV : La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) étendue aux garçons.

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La Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé en décembre 2019 l’extension de la vaccination contre les HPV aux garçons de 11 à 14 ans révolus avec un rattrapage vaccinal pour ceux âgés entre 15 et 19 ans révolus. Cette recommandation est en vigueur depuis le 1er janvier 2021. Le Gardasil 9, vaccin contre les papillomavirus humains (HPV), est remboursé par l’Assurance Maladie pour les garçons. Ce vaccin était déjà recommandé et remboursé en France pour les jeunes filles.

Image en taille réelle, .JPG 637Ko (fenêtre modale) © Istock/jacoblund

Près d’un tiers des cancers liés aux HPV touchent les hommes

La raison de cette généralisation ? Chaque année, en France, 6 300 nouveaux cas de cancers sont attribuables aux infections liées aux papillomavirus humains (HPV). La vaccination des garçons comme des filles contre les HPV vise à freiner leur transmission au sein de la population. De plus, plus de 25 % des cancers liés aux infections aux HPV surviennent chez les hommes. La vaccination ne protège pas uniquement contre le cancer du col de l’utérus, mais aussi contre les cancers tels celui de l’anus, du pénis, ou encore de certains cancers ORL (de la cavité orale, du larynx et de l’oropharynx).

80 % des femmes et des hommes y sont exposés au cours de leur vie, surtout au tout début de leur vie sexuelle. Or, si la plupart du temps, le corps parvient à éliminer les infections aux HPV, elles peuvent toutefois persister et provoquer des lésions susceptibles d’évoluer plusieurs années plus tard vers un cancer.

L’infection aux HPV est très fréquente : ces virus, contre lesquels le préservatif n’assure pas une protection suffisante, sont en effet transmissibles par simple contact au niveau des parties génitales, le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration.

Pourquoi vacciner les jeunes filles et les jeunes garçons dès l’âge de 11 ans ?

  • Parce que la vaccination est d’autant plus efficace que les jeunes filles et les jeunes garçons n’ont pas encore été exposés au risque d’infection par le HPV.
  • Parce que des enquêtes récentes indiquent que l’entrée dans la sexualité se fait parfois à un âge plus précoce.
  • Parce qu’il peut être plus simple selon le ressenti de la famille et/ou du médecin traitant de dissocier la vaccination des thèmes liés à la sexualité.
  • Parce que l’une des doses de vaccination contre les infections HPV peut être co-administrée notamment avec le rappel diphtérie-tétanos-coqueluche-poliomyélite prévu en 11 et 13 ans ou avec un vaccin contre l’hépatite B ainsi qu’avec le vaccin contre le méningocoque de sérogroupe C dans le cadre du rattrapage vaccinal.